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La relation d/s
11 juin 2020

Mademoiselle H

Je pense beaucoup à vous ces jours-ci. Je ne m'y attendais pas pour plein de raisons qui, même si elles demeurent, ne semblent pas m'ôter l'envie de vous rencontrer. J'aime que ce qui fait chemin avec vous aille son propre temps, ne cède pas. Je ne connais pas ce chemin en soi. Juste qu'il ne doit pas perdre ce qui l'a initié, mobilisé : "une soumise et son maître".
La sensation est devenue physique. Je bande dès que je m'adresse à vous. Je ne crois pas avoir connu ce sentiment avant! Je ne sais si c'est le vertige de ma pensée ou la sensation d'une justesse qui ainsi érigent mon âme, mais qu'importe, ce moment semble partagé.
Je me doute que le chemin de cette relation touche à "tout" ce qui m'a retenu d'être, et que pour que cela soit possible il fallait aussi que je trouve un être qui "sente" que sur ce chemin une part inconnue d'elle s'ouvrirait aussi.
Non pas destin mais "rencontre". Sollers encore : "il est rare que les vrais "besoins" se rencontrent et non l'idée que l'on se fait de ses désirs.
Qu'est-ce qu'un besoin sinon l'envie d'être?
........
Comme dans un tableau, chaque détail importe. Dans votre lettre d'hier je lis "couilles", c'est un détail mais il vient figurer un effort, une transgression. Le son du mot ne me ravit pas, je préfère "les impatientes"
Ce que je veux surtout que vous compreniez est que cette rencontre est un art de la patience, et non de la plainte. Vous voyez hier, la patience aurait sans doute fait que votre lettre soit juste "couilles" et rien d'autre. Le verbiage qui l'entoure sur le thème du "je ne peux pas", "excusez moi" etc est du côté de la plainte, voir du mensonge.
la patience suppose d'accepter sans explication qu'on en est là, et on fait confiance à l'autre pour n'avoir pas à s'expliquer. Très peu entendent le "never explain, never complain", parce qu'ils se supposent seuls à entendre le monde. Or il n'y a pas de monde, juste un malentendu. Peut-être que toute relation sera récupérée par le "monde" et qu'à la fin les spectateurs applaudissent mais je n'en suis pas sûr.
Je ne sais pas où est allé Rimbaud, je ne sais pas ce qu'entendait Bach, j'ignore la jouissance de Picasso, je ne sais pas et ne cherche pas à en faire monde. J'écoute, espère qu'un jour ça passera par moi.
.............
Vous me donnez cette chance de vie de pouvoir agir sur ma joie d'être, de la pratiquer à travers vous. À ce moment là vous êtes toutes les femmes déjà rencontrées, vous en êtes l'accueil, le passage.
Ce n'est pas une histoire d'âge mais de prédisposition de votre part à goûter celle que vous avez toujours cachée, retenue, écartée. Votre soumission n'est pas un principe mais une "loi". Loi sans laquelle vous ne parviendrez pas à accepter de vous plier.
Ma loi!! Celle de ma vie, de ma rencontre. Il fallait bien qu'un ose!
je me souviens qu'à 25 ans j'ai rencontré une femme dominatrice et si je n'avais pas fait le "fier", elle m'aurait probablement emmené à me sortir des griffes parentales.
J'ai préféré "moi" sans entendre que ce choix me rendrait le chemin narcissique. Entendez par là que je n'écrirai pas de romans, que mon acte d'écriture resterait piégé dans "mon histoire".
je raccourcis un peu les faits mais il y a de ça. Un soir, la dame en question m'a demandé de dormir loin d'elle et j'ai refusé, ce sur quoi elle a ajouté que c'était ça ou la gare et j'ai choisi la gare...
J'étais jeune, enfin 25 ans quand même, mais vous voyez je voulais reprendre le contrôle sur ce qui me faisait bander d'elle. Pourquoi? Par éducation j'imagine, parce que elle n'était pas jolie, par vanité...
Or, je n'avais jamais autant bander qu'avec cette femme et au lieu de suivre ce qui m'érigeait, j'ai préféré mon plaisir. Je pense qu'en fait j'avais peur de ce qui me dépassait, je n'avais pas l'éducation pour me laisser aller, et surtout j'avais un idéal de celle que je pourrais aimer...
Il n'empêche que jamais je n'ai retrouvé de femmes comme elle. L'unique existe bel et bien. Il m'a fallu 10 ans pour rebander de la sorte. Rien à voir avec la première histoire. Autre chose. décontenançant aussi mais un vrai hasard. Je veux dire qu'elle-même ignorait son don, qu'elle était incapable de lui donner place. Je vous en parlerai une autre fois.
L'histoire avec elle fut courte, mais encore une fois, je n'y suis pas étranger. Avec elle, si j'avais été au point comme je le suis avec vous, alors oui peut-être. Mais j'errais totalement à cette époque, je venais d'avoir mon fils, je me noyais dans le jeu, tout était histoire de dettes, j'avais 35 ans.
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Évidemment j'aime avec vous, non votre âge, mais le fait que cet âge puisse vous amener à ne plus vous cacher.
J'ai bien souri quand vous avez voulu m'envoyer une photo de vous avec vos filles. Je pense que vous êtes très loin de ce qui se cache derrière cette intention. Elle est autant joyeuse que folle mais vous mettrez du temps pour entendre la seconde. Ne vous en inquiétez pas, je choisis la joie avec vous. On aura le temps de vous faire découvrir ce qui est pervers chez vous. Pervers au sens de ce qui vous tient prisonnière de vous-même.
Non, vous ne saurez pas. Inutile de me poser des questions.
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l'homme à qui je dois acheter la cravache m'a écrit. L'acheter veut dire je crois que je pourrai vous fesser avec, la baptiser. Ce n'est pas rien, vous allez avoir mal. Je suis sûr qu'un jour vous le voudrez mais ça peut être bien plus tard.
Je voulais que vous en soyez consciente. De vos fesses rougies.
Ma vision c'est de punir celle qui ne veut pas, rechigne à être. Mais elle doit le vouloir. Elle doit en jouir au delà de la douleur. Par douleur, entendez bien! On est loin, très loin de celles qui sont si chargées de leur histoire qu'elles en viennent à n'admettre que le martyr!!
Je n'irai jamais vers celles-là, c'est trop.
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Vous vous questionnez souvent dans vos lettres sur mon "sentiment". Oui, votre "amoureuse" m'a surpris non de fait mais parce que vous désobéissez souvent à son temps. Il vous appartient bien trop encore pour être juste. Par exemple, la photo à genoux, ou encore la lettre où vous devez dire des mots de soumise, ou encore vos oublis quant à un acte quotidien de soumission.
Le mot "amoureuse" a du mal à vous échapper, à se donner.
Je connais bien ce travers qui veut donner tant qu'il peut, non pas forcément pour reprendre mais pour un jour s'en "réconforter".
....................
Je vous avoue que je ne sais pas comment le séjour à Agen va se passer. je suis sûr qu'il va nous enrichir, même si il traverse des moments de ratage, de confusion.
Étant donné la situation, que tout ce qui va passer entre nous doive rester secret, pas simple.
Il va nous falloir être doué, patient, et par là je veux dire accepter d'être confus, désorienté, perdus parfois.
Acceptons le comme il se doit, dans une version "brut" au sens où seul doit demeurer le chemin. pas le trahir par "insatisfaction" ou "plainte".
Ce moment ne sera rare que si il sait faire avec la subtilité du contexte.
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Vous voyez, ces 30 jours qui précèdent, doivent être "précis", "concentrés", comme j'aime à vous le dire.
D'où l'importance qu'au lever, vous alliez face au miroir dire à haute voix "je suis sa chienne", que vous lisiez entre 30 et 60 minutes par jour, que vous fassiez quotidiennement un acte de soumission, que vous gardiez un cap
Je sais aujourd'hui que vous voulez me voir. Ce doute là n'a plus matière à exister. Nous sommes dans le concret de notre rencontre. Plaçons les choses doucement. Non pas sereinement mais avec volonté.
Je vous ai demandé de venir entre 16h30 et 17h30 le 8. Vous ne parlerez pas en entrant. Vous vous mettrez à genoux et ça commencera par ce simple acte. Parce qu'il est difficile et qu'il est aussi l'introduction à autre chose.
Vous n'avez pas à savoir la suite. juste savoir qu'en ce faisant votre maître bande de vous.
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Ça ne sera pas simple de savoir votre maître à Agen. Ne le pensez pas ainsi. Donnez du temps au temps. depuis 6 mois vous le faites, le voir est juste un passage, vous comprenez?
Il reviendra si vous comprenez ça. Si vous arrivez à l'intégrer dans une vision, et non d'un moment.
Ma soumise doit être calme, ne pas soucier de si elle se comporte bien ou pas, mais de suivre le rythme du maître. Elle lui confie le savoir, s'y ordonne, s'y plie.
Son rôle face à lui est de lui fournir le plus d'informations possibles...
lisez bien
Votre maître
S.
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