28 juin 2020
lettre cachée
Chère petite salope
Vous me verriez ce matin, on dirait un ours mal-léché, grognon et grognant,
qui, si vous étiez à ses côtés, vous maintiendrait au "piquet" (en nuisette) pour alléger ses doutes.
...................
Souvenir de lecture, je dois avoir 22, 23 ans (je cite de mémoire) : "je pense comme une fille enlève sa robe, à la limite de son mouvement, la pensée est
l'impudeur, l'obscénité même" (G.Bataille)
Je vous regarde au "piquet", la tête face au mur, vous ne bougez pas. Je viens derrière vous et vous murmure "laquelle de vos filles serait la plus apte à savoir
que mademoiselle est une pute'?
Vous tressaillez, balbutiez un "monsieur" qu'une claque sur vos fesses dispense de sa plainte.
"je ne sais pas monsieur"
Une nouvelle claque, qui cette fois-ci vous fait dire son nom.
La plus jeune...Je m'en doutais. Vous avez tellement en tête l'idée qu'elle puisse le découvrir que vous ne songez même pas à ce pourquoi je vous ai posé cette question!
Je ne vois pas pourtant meilleur moyen de me garder près de vous...Quel chemin vous auriez parcouru si vous consentiez à me livrer votre fille!
Je vous laisse là.
S.
quelques heures plus tard,
Chère petite pute
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J'ai commencé à écrire ce matin, puis me suis ravisé à vous en faire part. (je vous le montrerai un jour)
Il est de mon livre des passages que vous ne pourrez lire qu'une fois certaine de votre élection à mon égard.
Ce chemin est encore long et je ne veux pas, par précipitation, vous effrayer de pensées qui malgré leur justesse vous prendraient de cours.
J'espère de ce séjour qu'il rendra caduque mes craintes quant à vos résistances.
Mais comprenez que mon livre n'a cure des barrières, qu'il va là où la morale ne peut l'y suivre (ouf!!) , qu'il va réveiller chez ma chienne le goût de vivre
bien au delà des codes et du rôle que son existence lui a inculqué.
Que sa joie de servir ira du même pas que son affranchissement, aussi surprenant que cela puisse,à cette heure, lui paraître...
Ô comme ce séjour sera court, pour ne pas se tromper de rythme face à ma soumise!
Garder en tête cette subtile différence "je vis ce que j'écris et non j'écris ce que je vis".
La nuance est métaphysique, éloigne le moi du "je", fait d'un ordre une permission et d'une claque, une divine caresse.
À plus tard salope
Votre dévoué maître
S.
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